par jack de Nazareth

jeudi 17 février 2011

Cinéma... CINEMAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Inutile de présenter le metteur en scène Michel Jacque, monstre sacré du 7ème art qui a redonné au CINEMA FRANCAIS toutes ses lettres de noblesse grâce à des films tels que "Divorce sous la pluie" ou "De pleuvoir il s'est arrêté" à "Je vais bien sous la pluie, ne t'en fait pas pour les enfants des autres", et plus récemment  "Préparez vos parapluies, je m'en vais lundi dernier". Il accepte de nous parler de sa dernière réalisation "Tant pluie pour elle", récompensé par trois Césars dont celui  de la Meilleur actrice dans un pull en laine trop grand assise devant une cheminée en plein mois de Mai et qui regarde le feu crépiter dans l'âtre avec un bol de tisane trop chaude entre les mains pour Claire Keim, celui du Meilleur acteur blanc interprétant un noir sans maquillage ni effet spéciaux pour Kad Mérad, et celui de la Meilleure prise de son de la pluie naturelle s'abattant contre un vélux en PVC pour Retgds Uljhagdtsreud.

Trois récompenses largement mérité dans un palmarès qui a privilégié l'audace cette année avec notamment le César du meilleur réalisateur attribué à Nadine Trintignant pour "Un homme et une femme à vilnius", celui de la meilleure oeuvre autobiographique à Dany Boon pour "J'me suis bien foutu de votre gueule, et c'est pas fini", le meilleur premier film à Samy Naceri pour "J'vais te crever les yeux sale pute" et le meilleur film contribuant à donner une image sympathique des maghrébins à Rachid Belhafomouk pour "Le porc de la Burqa".

Mais revenons à "Tant pluie pour elle". Le film démarre par l'arrestation le 16 juillet 1942 et la détention au Vélodrome d'Hiver dans des conditions épouvantables de treize mille cent cinquante-deux personnes avant leur déportation vers le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Mamadou M'Mamadou (Kad Merad), policier français d'origine Togolaise est l'un des instigateurs de cette rafle. Il tentera ensuite de se racheter en  s'engageant avec les colonies françaises d'Afrique du nord pour libérer la France en compagnie de trois tirailleurs Algériens et un goumier marocain. En 1949 il devient professeur de musique nommé surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs. Particulièrement répressif, le système appliqué par le directeur Rachin (Isabelle Huppert) peine à maintenir l'autorité sur des élèves difficiles. En familiarisant les pensionnaires aux pratiques du chant, Mamadou va transformer leur vie… et la sienne. On le retrouve en 1984 marié et père de deux enfants, Loïc et Claire (Guimauve Canet et Claire Keim), dans une mission américano-israélienne pendant l'opération Moise, qui rapatrie les Juifs noirs d'Ethiopie (les Falashas) en Israel. Dans un camp de réfugiés au Soudan, la mère (Jean Rochefort) qui est chrétienne pousse Loïc à se faire passer pour Juif, afin de survivre. Ni Juif, ni orphelin, il sera intégré dans une famille israélite avec ce double malaise vécu, celui d'une mère qui lui manque, et des racines qu'il a perdues. Suite à cette séparation Mamadou va sombrer dans un coma profond. À son réveil, toutes ses facultés motrices sont réduites à néant, il est atteint du "locked-in syndrome et ne peut ni parler ni respirer sans assistance. Grâce à son œil gauche qui bouge encore, il peut dire oui – un battement de paupière – ou non – deux battements de paupière –. C'est grâce à ce seul lien avec l'extérieur qu'il entreprend la rédaction d'une lettre à Loïc qui a disparu depuis deux ans. Loïc de son côté envoie quelques rares lettres à son père et sa soeur. Quelques phrases griffonnées sur un papier. Il va bien. Rien d'autre. Rien sur son départ précipité. Claire a obtenu son bac (avec mention), elle apprend par l'intermédiaire du cousin de son chiropracteur (ancien amant de Loïc) que ce dernier est en réalité parti étudier à Barcelone, grâce au programme Erasmus et se retrouve à partager en colocation un appartement avec d'autres étudiants étrangers. Mais suite à un malaise, les médecins lui diagnostiquent un lymphome qui nécessite au plus vite une greffe de moelle osseuse. C'est alors que Claire apprend dans une lettre de son père qu'elle a une soeur jumelle, Martine (Julie Depardieu), qui pourrait être un donneur compatible. Elles se retrouvent après que Martine eut passé 15 années en prison et Claire l'accueille dans sa maison à Nancy tandis que Pierre (Daniel Auteuil) le marie de Martine trouve un étrange petit rongeur coincé dans l'écoulement de son évier. Il ne se remet pas de la disparation de sa femme et reçoit un courriel lui demandant de se connecter sur une webcam à une heure précise. Le moment venu, il voit apparaître une femme qui ressemble à Martine au milieu de la foule. C'est en réalité Claire, qui vient de s'installer chez sa belle-mère éphébophile (Véronique Genest) après la mort de ses deux enfants et avec qui elle a une liaison (la belle-mère, pas les enfants). Pendant ce temps, Martine sort acheter du pain à la boulangerie, mais la pluie commence à tomber. Claire cherche sa soeur dans toute la maison avant de se trouver dans le jardin face à un étranger qui prétend être son meilleur ami et qui lui ramène un cahier de poème qu'elle avait écrit au collège...

JdN: Vos personnages ont toujours un antagonisme profond, une sorte de conception de la volonté et de la puissance qui les conduit à exclure le recours à des notions comme l' unité et l' identité pour décrire ce qui existe et en déterminer l’essence...
Michel Jacque: Certes, si tout ce qui est volonté de puissance doit devenir plus, il n'est en effet pas possible pour un acteur de demeurer dans ses propres limites. La notion de volonté de puissance ne désigne donc ni ne constitue l’unité ou l’identité d’une chose. Au contraire, pour toute réalité, être «volonté de puissance», c'est ne jamais pouvoir être identique à soi et être toujours porté au-delà de soi et c'est précisément ce que je recherche avec eux. Tout le reste n'est qu'une question de lumière et de pellicule.
JdN: A propos de pellicules justement, le choix de Véronique Genest pour jouer le rôle de la belle-mère alcoolique et vulgaire peut surprendre même si au final sa prestation est certainement la plus remarquable.
Michel Jacque: Elle était totalement habité par le rôle du début à la fin du tournage, elle ne sortait jamais de son personnage. C'était très impressionnant, elle sentait le pastis et la bière du matin au soir et insultait régulièrement l'équipe technique.
JdN: elle déclenche d'ailleurs la polémique dans cette fameuse scène ou elle vomit dans son caca pour écrire le nom de son fils mort d'une Bitrochosphobie aïgue deux ans avant sa naissance et se mutile ensuite le vagin (interpreté par un Romain Duris méconnaissable) avec un crucifix rouillé...
Michel Jacque: J'avais envoyé une ébauche de mon scénario à mon vieux camarade Lirs von Trash qui l'a bien sur adoré et a apporté certaines modifications, notamment cette fameuse scène de mutilation vaginale. J'étais en plein tournage lorsque Lirs, de passage en France pour son procès (accusé de grivellerie, voix de fait et pédopornographie NDLR) est passé me voir sur le tournage. Je lui ai naturellement confié la réalisation de certains plans car je pense qu'il est le meilleur réalisateur au monde, après moi (rires).
JdN: Un mot sur Claire Keim, qui porte tout le film sur ses frêles épaules et qui donne toujours l'impression d'avoir froid et de penser que les chevaux sont plus intelligents que les hommes ? (surtout que l'on voit rarement un homme se promener en bavant et en chiant régulièrement derrière lui, ou alors c'était une pure soirée)
Michel Jacque: Dans la version de Lirs justement, le rôle de Claire était joué par un porte-manteaux. Je lui ai donc demandé de tout jouer comme un porte-manteaux et nous avions pris l'habitude d'accrocher nos vêtements sur elle entre les prises. Claire est une fille très simple, elle ne dit jamais un mot plus haut que l'autre et s'émerveille toujours de faire partie de la grande famille du CINEMA FRANCAIS.
JdN: Elle fait d'ailleurs une ascension fulgurante et s'impose comme un futur grand talent.
Michel Jacque: Ce qui est d'autant plus remarquable que c'est la seule actrice du CINEMA FRANCAIS que je n'ai pas sauté, impossible de lui retirer ce foutu pull en laine... et je me suis pourtant enfilé toutes les actrices, les maquilleuses et même les ouvreuses des cinémas de quartier dans tout ce buisness.
JdN: C'est certainement cela qui vous permet mieux que quiconque de comprendre si bien les femmes et leur offrir des rôles aussi poignant
Michel Jacque: Cela me permet surtout de pouvoir les humilier lorsqu'elles osent contester mon point de vue sur la manière de jouer une scène, ou juste parce que je suis un sale con misogyne.
JdN: Un mot sur la possibilité que "Tant pluie pour elle" soit nominé aux Oscars US dans la catégorie du meilleur film étranger ?
Michel Jacque: Le plus drôle, c'est que je risque d'être justement en compétition avec le film "...et au milieu coule un bronze" de Lirs von Trash. il a pris un risque énorme et crée une nouvelle fois la polémique en racontant le calvaire de cet otage français au Niger qui tente de sortir un vers solitaire sur des W.C turques. La métaphore de cet homme privé de toue liberté et qui s'évade par procuration est absolument saisissante, le cinéma scandinave a au moins 20 ans d'avance sur le CINEMA FRANCAIS.
JdN: Un dernier mot sur vos futurs projets ?
Michel Jacque: et bien là tout de suite je vais me taper votre assistante et reprendre ensuite le scénario de "Demain je pleut pas, j'ai pluiscine" qui est la suite de "Ne dites à personne qu'il va pleuvoir" C'est l'histoire d'une femme de ménage qui est mutée dans la Creuse pour travailler dans les bains municipaux d'une petite commune... Le casting n'est pas encore totalement bouclé mais je peux déjà vous dire que Sylvie Testud  jouera le rôle de la serpillère et Kad Merad celui d'un employé de la piscine bègue et ablutophobe.

IMAGES DU FILMS:







EXTRAIT:


CRITIQUES:

"Un pur chef-d'oeuvre, on en ressort boursouflé" Guy Carlier

"Michel Jacque domine les cieux du CINEMA FRANCAIS du haut de son incommensurable talent" Le Monde (des lèches-culs)

"Romain Duris une nouvelle fois époustouflant dans le rôle d'un vagin hanté par le remord" La voix du Nord

"3h45 de pure génie, on en redemande" Telerama

(...) quand à Kad Merad, on avait pas entendu une aussi belle imitation de l'accent Togolais depuis Michel Leeb" Minute


"Véronique Genest paye sa tournée" Le Café du Cinéma 

"(...) plutôt des sensations visuelles, des images qui pourraient être banales, mais qu'il illumine de sa confiance dans le pouvoir de l'écran (...) Devant sa caméra, ce qui pourrait n'être que la mise en scène d'une expérience unique devient un voyage initiatique aux confins de l'humain". LE CINEMA FRANCAIS 

"Presque aussi chiant qu'un film de Roland Emmerich, Michel Jacque à une nouvelle fois confondu synopsis et psoriasis.  Je crois que je vais vomir" Jack de Nazareth 

"Nous tenons le nouveau et unique réalisateur de la nouvelle nouvelle vague (de pluie). Nous Deux

"cette histoire de rafle n'est qu'une pure invention des médias appuyé par une légion d'illuminés qui comme chacun le sait, semble moyennement apprécier de travailler le samedi" Dieudonné.

"Vertigineux, abyssal, parallélépipède rectangle, oedème de Quint" Les Inrocks

Le cinéma américain est à l'honneur le mois prochain avec la critique de "le secret de Broadcast Yourself": l'ascension vertigineuse d'un site d'échange de vidéos qui découvre son homosexualité dans l'amérique puritaine des années 90. Bonne toile

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